Stratégies militaires

Voici ce que j'ai trouvé dans la grande bibliothèque de Runcatone.
Un traité de stratégie militaire, de la famille impériale tanoyenne.
Les secrets étant transmits de père en fils, ce livre avait été oublié...
Bien qu'un peu dépassé par les innovations tanoyennes, je vais vous en lire quelques extraits.

L'art de la guerre fit grandir des peuples et en détruisit d'autre. Il fit oublier le nom de bien d'hommes en les tuant au combat, mais il inscrivit aussi le nom de bien d'autre dans les livres d'histoire, les amenant au rang d'Immortels.
Cet art est une arme, qu'il faut savoir manipuler pour pouvoir en tirer profit, au risque de s'autodétruire dans le cas inverse.

Nous pouvons considérer que la science militaire se base sur cinq facteurs fondamentaux :

1) L'Etat d'esprit
2) Le Climat
3) Le Terrain
4) Le Général
5) La Discipline

Un Empereur ou un Prince ne mérite pas le titre de guerrier s'il ignore ces 5 facteurs fondamentaux.

Maintenant analysons ces facteurs fondamentaux séparément.

L' Etat d'esprit

L'effet du moral des troupes n'est, je pense, plus à expliquer ici. Il est en effet évident que des troupes démoralisées ne sont pas prêtes au combat et sont un désavantage certain pour leur général.
Ne dites jamais à vos troupes que ce combat ne servira à rien, elles refuseraient de combattre. Dites leur toujours la vérité, car ces hommes sont des vôtres, mais ne dites pas toujours toute la vérité ni ce qu'elle implique.
Vous pouvez leur dire qu'ils courent à la mort, mais dites-leur alors que leur sacrifice sera utile et sauvera de nombreuses vies, dont leur famille et leur descendance. Ils ne combattrons que mieux.

Abordez un combat avec optimisme, force morale et humilité. de plus n'hésitez jamais à encourager vos soldats, car ils le méritent. parlez-leur de devoir et ils seront fiers d'aller combattre. Parlez-leur de récompense et ils seront fiers d'en revenir.

Cependant, l'Etat d'esprit du Général a aussi une importance capitale. Il doit savoir comment préparer ses plans et ses stratégies. Commencer un combat avec trop d'optimisme en fonçant sur l'ennemi parce qu'il est inférieur en nombre a fait s'effondrer bien des armées antiques, tombées dans les pièges ennemis. Aucune bataille n'est gagnée d'avance, le Général doit le savoir et y être prudent.

Je dirais que le meilleur état d'esprit dans la guerre est la prudence et la stratégie. les meilleur généraux évitent et évantent les pièges ennemis et les font abdiquer sans batailles et sans pertes.

Le climat

Celui peut être néfaste pour les armées. Dans le froid, elle ralentissent et s'engourdissent. Dans la trop grande chaleur, elles s'immobilisent près d'un point d'eau ou laissent périr ses soldats sur la route.
Sous la pluie, le métal rouille, les cordes des arcs se détendent, la poudre devient inutilisable, la boue ralentit les hommes et le matériel se détériore.
La nuit, les ennemis sont moins visibles, les espions peuvent s'infiltrer, les hommes sont fatigués. La luminosité et le soleil ardent influencent aussi les tirs.

Le Général, s'il choisit d'attaquer, doit prendre en compte ces différents facteurs, tout en sachant que l'ennemi sera lui aussi influencé par le temps et ses implications. Il devra connaitre autant son armée que l'armée adverse, pour pouvoir faire le meilleur choix. Ainsi, s'il attaque une armée exclusivement composée de tireurs et de cavalerie avec une armée de fantassins, il decidera d'attaquer la nuit, par temps de pluie.

Le terrain

L'endroit de la bataille est assez difficile à définir. Tout comme le climat, il est évident que le "meilleur terrain" dépend de l'armée.

Les armées supérieures en nombre préfèrent en général les grandes plaines désertes, de sorte qu'aucun facteur ne vienne réduire leur avantage numérique. Les armées moins nombreuses péfèrent quant à elles les endroits serrés, de façon à ne pas pouvoir se faire encercler par l'ennemi.

Les bois, désavantageant les tireurs, entravent aussi la cavalerie, les chars et les régiments. Ils donnent l'avantage aux unités d'élite, plus individuelles. Mais ils posent des problèmes aux généraux des deux camps, qui ne peuvent plus orchestrer la bataille.

Les armées combattent généralement mieux sur un terrain semblable à celui de leur patrie. Encore mieux sur leur propre terrain, mais cela est à éviter, car l'ennemi ne se priverait pas de piller et de saccager le pays avant l'affrontement.

Si vous placez vos hommes dans un endroit où ils ne peuvent fuir, ils combattrons désespérément. Pour gagner une batailler rapidement, laisser un endroit de fuite à l'ennemi est envisageable.

Si l'ennemi vous attend au combat, n'y allez pas, car le terrain sera à son avantage. Choisissez vous-même le terrain et prenez le temps de le connaître.

Finalement, une bonne connaissance du terrain peut beaucoup aider, permettant de déjouer les embuscades, de pièger l'ennemi.

Le Général

Le Général, symbole d'autorité représente l'intelligence, la sagesse, la ruse, le courage et la rigueur. Il doit maitriser ces cinq facteurs afin de prévoir les évènements et ses plans en conséquence. En les connaissant, il peut éviter les défaites; la victoire lui viendra des fautes de l'ennemi.

Il doit maneuvrer de façon à prédire ce que fait l'ennemi tout en ne lui dévoilant pas ses propres stratégies. Effectuer des faux mouvements de troupes, lancer des attaques surprises, diviser les forces ennemies, prender des décisions rapidement, simuler le désordre et la peur, baser sa technique sur la stratégie ennemie, attaquer dans un moment où l'ennemi est faible, utiliser des guides locaux pour apprendre le terrain, comprendre les avantages de variations de tactiques. Toutes ces choses et bien d'autres sont le propre d'un bon Général.

Il serait trop long de parler de toutes les techniques connues à ce jour. Celles-ci et d'autres peuvent être utilisées par le Général, faisant ses plans en secret pour éviter les espions et en inventant de nouveaux subterfuge.

Il y a cinq fautes importantes pouvant renverser un Général, et par conséquent, son armée.

La première est l'imprudence, car celle-ci mène à la destruction.
La deuxième est la peur, car celle-ci mène à la capture.
La troisième est excès d'orgueil, pouvant être provoqué par des insultes.
La quatrième est la sursollicitude pour ses troupes car celle-ci amène à l'inquiètude et aux troubles.
La dernière est le manque d'autorité, car celle-ci amène l'insubordination.

Nous ne pouvons développer plus en avant les techniques des Généraux, tout d'abord pour protéger les nôtres, ensuite parce que chaque Général a ses propres stratégies et subterfuges.

La Discipline

La discipline fait souvent la différence dans les combats à peu près équitables...
En effet, il est connu que lorsqu'un combattant fuit, il entraîne irremédiablement quelques lâches avec lui. S'il ne veut pas combattre, il ne sera pas le seul dans ce cas. Il faut apprendre aux troupes à garder la tête froide.

Beaucoup de facteurs peuvent provoquer des perturbations et des fuites en pleine bataille. Ces perturbations se propagent extrêmement vite dans les rangs. Un fuyard en entraîne d'autres.

1) Etre inférieur en nombre n'aide pas à engager le combat, parfois les soldats préfèreront ne pas attaquer

2) Avoir le dessous à un endroit du champ de bataille peut provoquer la peur de ceux qui combattent à cet endroit et causer une fuite généralisée (ceux qui voient leur camarades fuir et se faire tuer, même de loin, ne restent pas souvent sur place)

3) L'intimidation pure et simple, par des cris, ou par des machines de guerre, fonctionne généralement assez bien.

4) Un adversaire, même unique, faisant le vide autour de lui, crée aussi un mouvement de panique chez l'ennemi qui n'ose plus l'approcher.

5) Voir son Général fuir le champ de bataille suffit à démotiver toutes les troupes directement.

Dans le cas contraire, il existe aussi plusieurs choses pouvant motiver les troupes.

1) Un discours du Général avant ou pendant la bataille donne du courage aux soldats.

2) Voir leur chef combattre à leurs côtés motive les troupes.

3) Les promesses peuvent aussi leur faire oublier leur peur ou leur angoisse, que ce soit de l'argent, de l'Honneur ou un paradis.

4) Intimider l'ennemi ou le voir fuir transforme les soldats en machines à tuer, presque impossible à rappeller.

5) posséder une arme secrète ou avoir tendu un piège à l'ennemi.

6) Savoir l'adversaire plus fatigué ou démoralisé.

Ces deux listes ne sont, evidemment, pas limitatives....

Sujet: Re: Stratégies militaires Mar 24 Oct 2006, 12:32

Vous l'aurez remarqué: l'ancienneté du document, sa traduction et la synthèse rend le document encore plus imcomplet qu'il ne l'était déjà lorsqu'il a été écrit.

Il reste cependant une des approches les plus intéressantes et originales de parler des "combats" en général, même si son application est originellement prévue pour des combats exempts de grandes technologies (dans un cadre moyen-âgeux ou antérieur)

Je l'ai retranscrit en espérant qu'il puisse vous inspirer et vous aider dans vos futurs combats.